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On retrouve Alexis qui s’impatientait. Il copiait Alexis puis s’est dégonflé. Nico et moi décidons de laisser les sacs. Sac ou pas sac, facile ou difficile, j’en chie toujours autant. Il l’a pas pris son sac et malgré tout, il faisait pas le malin, Alex !! Il nous a bien torchés au début… Alexis, après avoir retiré ses chaussures découvre que deux magnifiques ampoules ornent ses talons. Nous nous arrêtons à ma demande : mes pieds ne sont plus qu’une énorme plaie Je songe déjà à faire demi-tour Petits passages délicats et glissants qui sont à l’origine de cris de fauve d’Alexis « *ù^$* !: MEEERDE ! » ...la blessure handicapante d’Alexis. ...le sacrifice tour à tour de Julien et Guillaume qui (...) s’échangeaient (...) le lourd fardeau d’Alexis Alexis et moi étions éblouis par tant d’abnégation de la part de ces véritables héros. ...face aux plaintes qui brisent le cœur d’un Alexis en pleine souffrance (voire en perdition !) J’hésite à sauter dans le vide. Finalement, je décide de prendre sagement le chemin : bien mal m’en a pris ! En effet, je ne sais quel dieu vengeur et mesquin a pissé dans mes chaussures de marche avant que je ne parte mais me voilà avec simultanément : une tendinite au genou gauche, deux horribles ampoules 150W (facile) sur chaque talon, des orteils explosés (à cause des deux paires de chaussettes) et enfin une cheville droite qui commence à morfler à cause de mes mauvais appuis sur la jambe gauche… Chaque pas que je fais m’arrache un cri de douleur que je peine à étouffer. Un rictus de souffrance déchire mon visage Ma descente est égayée par plusieurs espagnoles généreusement dotées de « gigantas mamellas » que je laisse bien entendu monter. Les paysages n’évoluent pas très vite, en tout cas, pas aussi vite que mes ampoules. Nico se traîne en m’accompagnant. Je décide d’abandonner mes chaussures de rando. Tournée de bières d’Alexis qui fête la fin de ses souffrances. On se jette comme des vautours sur les barres d’Alexis. Alexis, ton calme et ta sagesse vont nous manquer !! Un peu plus loin, Alexis nous quitte. Alexis bourrinait bien depuis qu’il savait qu’il rentrait chez lui. Heureusement les barres d’Alexis nous permirent d’atteindre le col, son sacrifice n’aura pas été vain. J’espère bien pouvoir prendre un train ou un bus pour rentrer en France (...).
Nico avait un peu mal au cœur dans le car. Nico a bien étudié le thème de la rando, Mont Perdu (on y va après-après-demain) : il perd tour à tour ses lunettes, son bâton au refuge des Espuguettes, son sac (il copiait Alexis puis s’est dégonflé), son bâton encore plus tard… Nico et moi décidons de laisser les sacs (Nico se dégonflera plus tard). ...grâce à Nico-le-loser qui reste fidèle au thème et a oublié son bâton à quelques mètres du sommet (faut le comprendre : il ne sait pas comment s’en débarrasser de son bâton de mariage…) Nicolas a juste mal au cul. Nico pue tellement fort dans les toilettes. J’ai tellement la frousse que je trace en premier. Alexis et moi étions éblouis par tant d’abnégation de la part de ces véritables héros. Nico fait son chieur avec ses curieux principes sur le pâté « pâté entamé = pâté porté ». Je n’ai pas touché au pâté au déjeuner. Nicolas aime bien les gros seins. Un passage fort croustillant est censuré en raison d’un veto grotesque de Nicolas. Nico et Guillaume fondent « The International Club of the Chaussures de Merde ». Nico se traîne en m’accompagnant. ...Nico qui d’ailleurs, n’ayant plus perdu grand-chose depuis un temps anormalement élevé, décide de nous perdre. Nico, qui m’a pris au mot, décide d’abandonner une de mes pompes sur la route. Nico fait sa petite lessive (c’est tellement long qu’on se demande s’il n’enchaîne pas avec le repassage !). Nico se jette à l’eau le premier. Nico perd la moitié de son verre. Nico, mauvais joueur, réinvente les règles et s’empare du sac tout entier. Boudeur, il réclame sa part de pâtes de fruit… ...les tentatives sournoises de Nico pour dérober au pov’ Guigui toutes ses pâtes de fruits… Traversée périlleuse de la rivière, Nico est un peu tendu. Ça lui rappelle des souvenirs du TMB. D’ailleurs il vaut mieux pour nous qu’il ne mette pas le pied à l’eau : « pied de Nico à l’eau, tombent les seaux d’eau ». Nico en profite pour faire son héros en redescendant à la recherche de marques… Les affaires de Nico sont pas prêtes de sécher ! Nico fait une crise d’hypoglycémie, c’est terrible il ne sent plus ses jambes. Soudain je ne vois plus le fil à linge où étaient étendus mes vêtements. J’aperçois plus loin 3 personnes les bras chargés d’habits. Mon sang ne fait qu’un tour : je bondis vers elles. Je pars aux toilettes faire mon petit caca. J’ai envie de me brosser les dents. Nico, sale menteur, il entend le réveil aussi bien que nous… On hésite à attendre Nicolas. Pendant ce temps Nicolas suit, gratte tout le monde aussi et ferme sagement la marche. Il va à son rythme tranquillement, mais dès qu’il dépasse les 3000, il commence à sentir son corps s’affaiblir. J’arrive quand même le troisième au sommet. Passant 3000 en descente, Nico se transforme en cabri virevoltant et trace comme un fou. Néanmoins il a retrouvé l’O2 mais pas le sens de l’orientation. Nico ne « perd » pas le nord et fait sa lessive pour « être prêt à toute éventualité ». Pour sa défense, n’oublions pas qu’il ne se lave pas les dents, ce qui prouve qu’il ne les regarde que de loin ! ! Nico, fidèle à ses principes, n’en mange pas une miette. Il voulait se garder sa part pour nous narguer le lendemain midi… Nico et Guigui, malgré leurs talents d’orateurs espagnols négocient vainement un casier. Je réveille Juju et Guigui. Nico fait la sieste au soleil. ...un bœuf à une corne (qui n’a pas l’air d’apprécier Nico…) Je traîne un peu à l’arrière, me réhydratant fréquemment et devant m’arrêter pour le faire. Cependant, je finis par rattraper mon retard sur Guillaume. Je décide de manger un sucre, le premier de toute la randonnée. Je me sens pousser des ailes et je rattrape Guillaume. Sur la fin, je distance Guillaume et je reviens sur Julien avec qui j’arrive au refuge. Débat avec Nico pour savoir s’il faut payer ou non l’amende, voire se dénoncer pour avoir laissé les tentes plantées la veille ! Selon Nico ciel dégagé à 80%.
Première approche de Guigui un peu timide. Guigui et Juju prennent les leurs (les allégeant). Descente difficile, surtout pour Guillaume qui se refait le Piménée une deuxième fois. Coup de soleil sur le nez de Guillaume, rouge (mais n’est-ce pas la faute au vin ?). ...deux tournées de pâtes bolo (petites selon Guillaume). Guillaume se contente de larguer de vieilles caisses. ...le sacrifice tour à tour de Julien et Guillaume qui, dans cette adversité, avec leur pugnacité sans faille, s’échangeaient sans un mot, d’un regard, le visage ruisselant, les bras tremblant, le lourd fardeau d’Alexis. C’est donc Guillaume, se rendant à mon principe après mille grognements qui fourra le pâté malodorant au fond de son sac et partit en boudant. Nico et Guillaume fondent « The International Club of the Chaussures de Merde ». Guigui et Juju torchent la descente. Guigui va faire sa crotte. Guigui fait preuve de talents insoupçonnés d’interprète. Il comprend l’essentiel des explications compliquées qui lui sont fournies. ...pour dérober au pov’ Guigui toutes ses pâtes de fruits… On double un couple, Guigui est content et veut en doubler d’autres. ...me servant des précieuses leçons d’espagnol de Guillaume. Guillaume bourrine en tête, paraît-il pour rattraper le temps perdu à m’attendre. Guigui nous emmène sur des chemins périlleux. Je fais mon équipier modèle, je « tire » mon Juju vers le sommet et au dernier col, pendant que je remets mon pantalon, il s’échappe. Je suis partagé entre l’envie de le suivre et l’envie de reposer mes pieds. Au final, je choisi de le suivre de loin pour mieux le doubler à l’arrivée. Malheureusement je me vautre de façon « grotesque », abîmant mes belles jambes. Guillaume met une dizaine de parties avant de comprendre les règles et une autre dizaine avant d’en gagner une. On se console avec un coca et une plaquette de chocolat pour Guigui et moi. On aperçoit des mignonnes petites belettes quelque peu effarouchées par Guigui qui, un peu pataud, tente vainement de les photographier. Mais Guigui n’est pas aussi svelte qu’une belette… Nico et Guigui, malgré leurs talents d’orateurs espagnols négocient vainement un casier pour laisser les affaires demain. Guigui propose un jeu : il mange la dernière pâte, et donc se tape la vaisselle… Je réveille Juju et Guigui. Je mets sa raclée à Guillaume au UNO (5-4 après avoir été mené 1-4). Guigui découvre finalement un chemin qui descend vers le torrent Barraneo de la Fonbiance. Juju part devant, Guillaume le suit. Je finis par rattraper mon retard sur Guillaume. Quand dans une montée difficile Guillaume commence à me distancer, je décide de manger un sucre, le premier de toute la randonnée. Je me sens pousser des ailes et je rattrape Guillaume. Sur la fin, je distance Guillaume et je reviens sur Julien avec qui j’arrive au refuge. Guillaume arrive beaucoup plus tard, épuisé… (N’importe quoi, dit Guigui…) Guigui part à la douche et ça prend du temps : il y a la queue. On met l’eau à chauffer sans attendre Guigui. Guigui revient de la douche. Guigui enlève ses pansements.
Juju, lui, assure. On parle bien sûr de la gardienne du refuge… Guigui et Juju prennent les leurs (les allégeant). Vin 6 étoiles offert par Julien pour sa fête. Julien précise que, dans les mêmes conditions, Laurie aurait crisé. Juju est obligé d’aller faire caca dehors… C’est du « hachis de talon » comme dirait Juju. ...le sacrifice tour à tour de Julien et Guillaume qui, dans cette adversité, avec leur pugnacité sans faille, s’échangeaient sans un mot, d’un regard, le visage ruisselant, les bras tremblant, le lourd fardeau d’Alexis. Au refuge de Tuquerouye, Julien posa son sac et redescendit. Quelle folie, pensez-vous ? Nulle folie, mais simplement la nécessité du devoir accompli. Julien, ignorant les dangers auxquels nous étions si heureux d’avoir échappé, se jeta à nouveau dans la gueule béante de la montagne vorace, comme s’il s’agissait de sauver une vie ! Guigui et Juju torchent la descente. ...grâce aux tongues de compèt de Juju qu’il m'a gracieusement prêtées. Je perds (comme d’hab’) et je pars à la recherche de douches bien chaudes (on en reparlera). Pris par l’orage, je n’ai que le temps d’apercevoir le bar. Julien fait remarquer qu’Alexis bourrinait bien depuis qu’il savait qu’il rentrait chez lui. Julien a oublié le dentifrice au fond de son sac. Heureusement super Juju trouve un super passage pour franchir un torrent qui dévale la pente abrupte. Je « tire » mon Juju vers le sommet et au dernier col, pendant que je remets mon pantalon, il s’échappe. ...peut-être à cause de ses origines africaines fait remarquer Juju stupidement puisque ça n’a rien à voir. Sauf Juju qui ne se plaint de rien. Comme le dit souvent Juju, « mieux vaut être propre pour chasser la mamelle ». Juju se fait engueuler par le gardien du refuge. Juju nous rappelle régulièrement au cours de la partie qu’il faut faire attention de ne pas tâcher les cartes avec de la terre, sinon Laurie va encore piquer sa crise. On se console avec un coca et une plaquette de chocolat pour Guigui et moi. Je prépare la bouffe. Je réveille Juju et Guigui car le réveil de Juju est en panne. Je mets sa raclée à Guillaume au UNO (5-4 après avoir été mené 1-4). Juju part devant. Julien est encore à 1 ou 2 min plus loin. Je reviens sur Julien avec qui j’arrive au refuge. Je sens qu’il me reste peu de temps à vivre si je ne mange pas très rapidement. Je suis passablement énervé mais rien à faire, il faut déplanter… Je vais prendre ma douche glacée. Je ne suis pas très tranquille quand même car on est dans le lit du torrent. Ça me rappelle un épisode « Guenesque » !
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