Quatrième jour

 

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Jeudi 5 Août :

Ascension du Mont-Perdu (3355m)

 

 

(Nicolas raconte)

Lever 5h30. Départ vers le Mont-Perdu (3355m) : 6h30. Après mon thé bien chaud, je pars aux toilettes faire mon petit caca (qui a du mal à passer par moments) puis j’ai envie de me brosser les dents et comme Julien a oublié le dentifrice au fond de son sac, nous partons. Guillaume bourrine en tête, paraît-il pour rattraper le temps perdu à m’attendre alors que ce n’est pas moi qui me réveille le premier.

 

(Julien raconte)

Nico, sale menteur, il entend le réveil aussi bien que nous… On croise des campeurs qui ont planté la tente au pied d’une falaise branlante… On rattrape des espagnols habillés comme des super alpinistes, ils s’arrêtent juste avant qu’on les double pour sauver la face. On arrive à un névé dont la dernière partie ne tient qu’à une fine couche de glace. On ne tente pas de passer sur le pont de glace, il faut rester humble, c’est la montagne qui décide. Comme on n'est pas très sûr de ce qu’elle va décider, on contourne le pont de glace. On se paume quelque peu dans la montée et Guigui nous emmène sur des chemins périlleux. Il faut contourner des névés à flanc de falaise. On passe quasiment sous le névé en train de fondre, l’eau glacée ruisselant sur mes bras musclés et bronzés. Deuxième névé à contourner, ça devient compliqué mais heureusement super Juju trouve un super passage pour franchir un torrent qui dévale la pente abrupte. On retrouve le chemin (Guillaume raconte) qui arrive au lac glacé. On entame la montée finale vers le Mont-Perdu, on hésite à attendre Nicolas, mais l’appel du sommet est trop fort, et un nuage est si vite arrivé de nos jours. La montée est bien bourrin mais pas trop technique. Le glacier a suffisamment fondu pour nous permettre de passer. Maintenant, tout est dans la tête, et dans les sucres… je fais mon équipier modèle, je « tire » mon Juju vers le sommet et au dernier col, pendant que je remets mon pantalon, il s’échappe. Dernier névé en pente, ça glisse et enfin 

LE SOMMET (3355m)

Com’ d’hab on est les premiers, on a gratté tout le monde. C’est super méga beau.

A l’ouest : le Cylindre et le massif du Marboré

Au nord : le lac du Marboré, la brèche de Tuquerouye et une mer de nuages derrière

Au sud : les canyons d’Ordesa, de Niscle et le Tobacor

A l’est : Pineta et une farandole de sommets à contre-jour.

Pendant ce temps Nicolas (Nicolas raconte) suit, gratte tout le monde aussi et ferme sagement la marche. Il va à son rythme tranquillement, mais dès qu’il dépasse les 3000, il commence à sentir son corps s’affaiblir. C’est normal, dès 2500m, il ne reste que 75 % d’O2 et Nicolas est très sensible, peut-être à cause de ses origines africaines fait remarquer Juju stupidement puisque ça n’a rien à voir. J’arrive quand même le troisième au sommet. Après une heure au sommet, on voit arriver les losers avec leur tenue de compèt’, leurs fanions ridicules, ou avec leur style j’me la pète torse-nu alors qu’il doit faire à peine 5 dégrés. Où est l’humilité que diable, la montagne décidera de leur sort… Nous redescendons sagement jusqu’au lac glacé pour un larvage au soleil. Instant recueillement. Nous réalisons ce que nous venons d’accomplir (en toute humilité bien sûr).

 

(Julien raconte)

Il nous faut malheureusement renoncer au Cylindre et au Marboré à cause de nuages menaçants. La raison l’emporte et nous noyons notre déception en jouant humblement à chat-crevé et à casse-iceberg sur le lac gelé.

 

(Guillaume raconte)

C’est reparti pour la descente. Passant 3000 en descente, Nico se transforme en cabri virevoltant et trace comme un fou. Néanmoins il a retrouvé l’O2 mais pas le sens de l’orientation. Mais une fois sur un chemin bien balisé, impossible de l’arrêter, il succède bien à Alexis dans le rôle de Flash, mais là c’est un vrai Flash. De mon côté, je suis partagé entre l’envie de le suivre et l’envie de reposer mes pieds. Au final, je choisi de le suivre de loin pour mieux le doubler à l’arrivée. Malheureusement je me vautre de façon « grotesque », abîmant mes belles jambes, ça m’apprendra à vouloir faire la course avec Nico-Flash.

Retour à Goriz en un temps record ! (2h15 pour la montée, 1h pour la descente (1h glande au lac gelé au milieu)). Instant pharmacie. Sauf Juju qui ne se plaint de rien. Direction la douchas : ô bonheur, elle est chaude (l’eau a sans doute chauffé au soleil dans les tuyaux), mais ça ne dure pas longtemps… Pendant ce temps, Nico ne « perd » pas le nord et fait sa lessive pour « être prêt à toute éventualité ». Comme le dit souvent Juju, « mieux vaut être propre pour chasser la mamelle », mais pour sa défense, n’oublions pas qu’il ne se lave pas les dents, ce qui prouve qu’il ne les regarde que de loin ! !

 

(Nicolas raconte)

De son côté, Juju se fait engueuler par le gardien du refuge parce que les tentes sont restées montées pendant la matinée et qu’un bouquet de fleurs traîne par terre… A notre arrivée sa tente est démontée et gît à plat. Je fais de même. Viens l’instant UNO au soleil, Juju nous rappelle régulièrement au cours de la partie qu’il faut faire attention de ne pas tâcher les cartes avec de la terre, sinon Laurie va encore piquer sa crise. Guillaume met une dizaine de parties avant de comprendre les règles et une autre dizaine avant d’en gagner une. Au refuge c’est la pénurie, il n’y a plus de Huevos con fritas con lardon con chorizo.

 

(Julien raconte)

C’est con. Du coup on se console avec un coca et une plaquette de chocolat pour Guigui et moi. Nico, fidèle à ses principes, n’en mange pas une miette. Il voulait se garder sa part pour nous narguer le lendemain midi… On va faire des photos du canyon ensoleillé et on aperçoit des mignonnes petites belettes quelque peu effarouchées par Guigui qui, un peu pataud, tente vainement de les photographier. Mais Guigui n’est pas aussi svelte qu’une belette… Une fois de plus c’est la montagne qui décide !

Nico et Guigui, malgré leurs talents d’orateurs espagnols négocient vainement un casier pour laisser les affaires demain. C’est raté… Pendant ce temps je prépare la bouffe, lyophilisés pour tout le monde + rabe de pâtes carbo Intermarché de Nico (mmmmmmh !). Guigui propose un jeu : il mange la dernière pâte, et donc se tape la vaisselle… dodo.

 

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